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Traduction des titres de brevets en français Kandidatnivå Examensarbete

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Examensarbete

Kandidatnivå

Traduction des titres de brevets en français

Étude contrastive de substantifs composés en japonais,

anglais et français

Translation of patent titles into French

Författare: Spencer Benjamin WALLE Handledare: Charlotte LINDGREN Examinator: Monika STRIDFELDT Ämne/huvudområde: Franska Kurskod: GFR2AS

Högskolepoäng: 15 hp

Ventilerings-/examinationsdatum: 27 augusti 2020

Vid Högskolan Dalarna finns möjlighet att publicera examensarbetet i fulltext i DiVA. Publiceringen sker open access, vilket innebär att arbetet blir fritt tillgängligt att läsa och ladda ned på nätet. Därmed ökar spridningen och synligheten av examensarbetet. Open access är på väg att bli norm för att sprida vetenskaplig information på nätet. Högskolan Dalarna rekommenderar såväl forskare som studenter att publicera sina arbeten open access.

Jag/vi medger publicering i fulltext (fritt tillgänglig på nätet, open access):

Ja ☒ Nej ☐

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Abstract:

Cette étude porte sur la traduction de substantifs composés en japonais et en anglais vers le français. Ces deux langues-là permettent de produire des compositions enchaînées des types « NN », « NNN » etc. alors que cette forme de composition est beaucoup moins productive en français où l’on préfère souvent utiliser une préposition pour lier plusieurs substantifs. Dans la traduction de titres de brevets, souvent consistant entièrement en substantifs composés en japonais et en anglais, comment les traducteurs francophones s’attaquent-ils au problème de cette différence entre la langue source et la langue cible ? Les recherches antérieures ont produit des classifications diverses, parfois interlingues, pour l’analyse de substantifs composés. À partir d’un corpus composé de plus d’une centaine de titres de brevets comprenant plusieurs centaines de substantifs composés traduits par des traducteurs professionnels, ces classifications sont utilisées pour analyser les stratégies auxquelles recourent les traducteurs dans ce contexte très limité. Les résultats montrent entre autres une préférence marquée pour les compositions du type « N de N » en français et mettent au jour l’existence de certaines traductions très bien établies voire figées.

This study addresses the translation of compound nouns from Japanese and English into French. The former two languages allow for the production of concatenated compositions of the types "NN", "NNN" etc. whereas this form of composition is much less productive in French, which often prefers to use a preposition to link multiple nouns. In the translation of patent titles, often consisting entirely of compound nouns in Japanese and English, how do French-speaking translators tackle the problem of this difference between the source language and the target language? Previous research has

produced various, sometimes interlingual, classifications for the analysis of compound nouns. From a corpus of more than a hundred patent titles comprising several hundred compound nouns translated by professional translators, these classifications are used to analyze the strategies used by translators in this very constrained context. The results show, among other things, a marked preference for

compositions of the "N de N" type in French and reveal the existence of certain very well established or even fixed translations.

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Table des matières

1. Introduction 3

1.1. Le sujet traité / la problématique ... 3

1.2. Délimitation du sujet ... 3

1.3. But du mémoire... 4

2. Les brevets 4 2.1. Histoire des brevets ... 4

2.2. La rédaction d’un brevet : lignes directrices ... 5

3. Recherche antérieure 7 3.1. Classifications de noms composés interlingues ... 7

3.2. Classifications de noms composés en japonais ... 8

3.3. Classifications de noms composés en anglais ... 9

3.4. Classifications de noms composés en français ... 10

4. Les méthodes utilisées 11 4.1. Création du corpus ... 11

5. Résultats 12 5.1. Analyses du corpus ... 13

6. Discussion 17 6.1. Prédominance des compositions N de N... 17

6.2. Évitement du pluriel ... 19

6.3. Traductions bien établies ... 19 7. Limitations 20

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1. Introduction

1.1.

Le sujet traité

Ce mémoire traite des tendances de la traduction de titres de brevets en ce qui

concerne des substantifs composés de l’anglais et, indirectement, du japonais vers le français.

1.2.

Délimitation du sujet

L’anglais et le japonais permettent de construire de longs substantifs composés, et il n’est pas rare de croiser des exemples comme SEMICONDUCTOR ELEMENT-MOUNTING

PACKAGE SUBSTRATE ou 半導体素子搭載用パッケージ基板 handōtai soshi tōsai-yō pakkēji kiban (un mot composé de plusieurs substantifs en japonais, sans aucune pré- ou postposition qui sépare les substantifs (cf. mounting of semiconductor elements ou 半導体素 子の搭載 « montage d’élément à semi-conducteurs », où la postposition の qui marque le génitif et la préposition of sépareraient les substantifs); la traduction française serait « substrat de boîtier à montage d'élément à semi-conducteurs » (Tamura et al., 2010). La composition de substantifs étant moins productive en français, le traducteur français doit souvent

décomposer ces substantifs en recourant entre autres aux prépositions « de », « à » et « en », et ce en sus du manque total de distinction entre le singulier et le pluriel en japonais et l’absence de cette distinction en anglais en ce qui concerne les déterminants non finaux d’un mot composé (cf. « à montage d'élément à semi-conducteurs » et semiconductor element-mounting, où semiconductor est au singulier).

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4

1.3.

But du mémoire

Le but de ce mémoire est de regrouper des classifications proposées pour les substantifs composés de l’anglais, du japonais et du français, non seulement les classifications de forme (par exemples, les mots composés nom-nom (NN)) mais aussi les classifications sémantiques et d’identifier et d’analyser les stratégies de traduction auxquelles recourent les traducteurs francophones qui font face à ces longs substantifs composés dont une traduction directe en français poserait problème.

2. Les brevets

2.1.

Histoire des brevets

Le brevet est un titre de propriété intellectuelle qui donne au titulaire des droits exclusifs sur une invention revendiquée par le titulaire. Ce concept de droits exclusifs remonte aux siècles avant Jésus-Christ ; un premier exemple souvent mentionné est celui de la ville de Sybaris en Grèce antique, où l’on accordait des protections pour la propriété intellectuelle de certaines recettes de cuisine rendues publiques, mais c’est aux XVIIIe et XIXe siècles en Europe qu’ont apparu les systèmes juridiques qui régissent les droits de brevets tels qu’ils sont connus aujourd’hui (Bently, 2017: 6).

Bien que souvent mis en cause pour avoir entravé l’innovation, les brevets ont, au contraire, pour objectif de favoriser l’innovation et le développement en encourageant les inventeurs à divulguer leurs résultats et leurs observations au grand public sans peur que ce dernier en profite de manière injuste, puisque le brevet accorde à son titulaire une protection : la possibilité de choisir de permettre ou d'interdire aux tiers la production, l’utilisation ou la vente d’une invention brevetée. Les tiers, en se servant des nouvelles connaissances

divulguées dans un brevet, peuvent alors continuer les recherches avec la volonté de continuer à faire avancer la technologie et dans le but créer de nouvelles inventions sur la base d’inventions précédemment divulguées.

Fondée en 1967, l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) « est l'instance mondiale chargée des services, des politiques, de l'information et de la coopération en matière de propriété intellectuelle », dont la « mission consiste à promouvoir l’élaboration d’un système international de propriété intellectuelle équilibré et efficace qui favorise

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5 inventeurs devaient déposer leurs demandes de brevet dans chacun des pays où ils voulaient obtenir la protection brevetée ; or, maintenant, l’OMPI permet aux inventeurs de déposer une unique demande de brevet dite « internationale », que l’inventeur peut ensuite transférer dans une « phase nationale » dans les états Membres, qui sont au nombre de 192 au sein de

l'OMPI. La demande internationale n’a pas de force légale, mais ce système réduit les formalités et la paperasse en ouvrant un processus simplifié pour déposer la même demande de brevet dans plusieurs pays simultanément.

L’ensemble de demandes de brevets internationales rédigées en japonais et déposées entre 1980 et 2018 s’élève à plus de 13 millions (Base de données statistiques de l’OMPI, 2020). Les deux langues principales de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) étant l’anglais et le français (OMPI, n.d.), sont traduits en français le titre et l’abrégé de toute demande de brevet rédigée dans une autre langue que l’anglais et le français

(International Bureau, 2014). Cela représente donc un corpus disponible qui comprend plus d’une dizaine de millions de demandes de brevets dont les titres et les abrégés sont

disponibles en japonais ainsi qu’en français. Il est à préciser qu’il s’agit d’une traduction humaine, et non pas d’une traduction automatique.

Les abrégés de brevets japonais, y compris les titres de l’invention, sont traduits en français à travers l’anglais (Gazzola, 2017: 352). C’est à dire, le traducteur français qui participe au travail de traduire un abrégé japonais en français ne verra très probablement que la version anglaise déjà traduite par un traducteur japonais-anglais. Ceci rend

malheureusement plus compliqué le travail d’analyser la traduction des substantifs composés.

2.2.

La rédaction d’un brevet : lignes directrices

Une demande de brevet consiste en plusieurs éléments, entre autres le titre de l’invention, la description de l’invention et les revendications qui énoncent précisément la protection

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6 1995), « le titre doit indiquer aussi clairement, brièvement et précisément que possible l’objet auquel l’invention se rapporte ». En voici quelques exemples en français et en anglais.

TERMINAL DEVICE, INFORMATION PROCESSING METHOD, AND STORAGE MEDIUM

DISPOSITIF TERMINAL, PROCÉDÉ DE

TRAITEMENT D'INFORMATIONS ET SUPPORT D'INFORMATIONS

FLIGHT CONTROL DEVICE, METHOD AND PROGRAM

DISPOSITIF DE COMMANDE DE VOL, PROCÉDÉ ET PROGRAMME

FORWARD MONITORING DEVICE, OBSTACLE COLLISION AVOIDANCE DEVICE AND TRAIN CONTROL DEVICE

DISPOSITIF DE SURVEILLANCE VERS L'AVANT, DISPOSITIF D'ÉVITEMENT DE COLLISION AVEC UN OBSTACLE ET DISPOSITIF DE COMMANDE DE TRAIN

Déjà dans ces exemples on voit des substantifs composés de deux ou trois substantifs voire encore plus longs (OBSTACLE COLLISION AVOIDANCE DEVICE). Il serait difficile de déterminer une limite supérieure ; l’on trouve des exemples extrêmes, comme une

composition du type NNNNNN (ex. Gas storage well safety-valve apparatus (Johnson & Guidry, 1976)).

Les exigences de clarté, de concision et de brièveté favorisent l’utilisation de ces substantifs composés. Comme le lecteur le lira ci-dessous, certains substantifs composés pourraient être décomposés sans subir un changement de sens : au lieu de OBSTACLE COLLISION AVOIDANCE DEVICE en anglais, l’on pourrait écrire Device for avoiding collision with (an) object, mais cette forme de titre semble être proscrite en raison de la longueur de la phrase. Il est intéressant de noter que dans le cas de l’équivalent de cet exemple donné en français, l’on aurait pu écrire dispositif pour éviter une collision avec seulement un caractère de plus par rapport avec l’exemple dispositif d’évitement de collision, mais cette décomposition représente une traduction moins directe et donc, d’un certain point de vue, moins fidèle. A quel point les traducteurs francophones sont-ils cohérents dans leur préférence lorsqu'ils traduisent de telles constructions ?

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7 dents et liste de tâches. Dans l’exemple du DISPOSITIF D'ÉVITEMENT DE COLLISION AVEC UN OBSTACLE, l’on pourrait imaginer que l’invention serait censée servir à éviter les collisions en général, éventuellement avec tous les obstacles pertinents. Ici, il est toutefois essentiel de connaître une particularité du langage des brevets : dans l’interprétation d’un brevet, « à moins que le contexte ne s’y oppose, les mots employés au singulier s’entendent aussi comme englobant la forme plurielle » (International Bureau, 2001). Ce n’est pas le cas pour la situation inverse : un mot employé au pluriel ne peut en général englober que la forme plurielle. Si un dispositif comporte « des capteurs », une seule interprétation est possible : le dispositif en comporte plus d’un. Cette particularité de l’interprétation des revendications de protection des brevets engendre chez les conseils en brevets une forte préférence pour le singulier dans la mesure du possible, dans la volonté d’assurer la protection la plus large possible. Cette préférence est-elle visible également dans les brevets traduits ?

3. Recherche antérieure

3.1.

Classifications de noms composés interlingues

Les linguistes ont proposé un nombre énorme de classifications de substantifs composés interlinguistiques. Très peu d’elles ont une validité universelle. Il y a cependant certaines notions qui peuvent être appliquées dans un grand nombre de langues ainsi que dans un contexte interlinguistique. Un premier exemple serait la notion d’endocentricité et d’exocentricité (Scalise & Bisetto, 2011: 2). Si le syntagme résultant d’un mot composé appartient à une classe différente de celles de ses composants, le mot composé est

exocentrique. Un exemple souvent donné en français est « rouge-gorge » : ce mot désigne un oiseau, alors qu’aucun des deux composants ne fait référence directe aux oiseaux. S’opposent aux mots composés exocentriques les mots composés endocentriques, dont l’un des

composants appartient à la même classe que le résultant (dans ce cas, les syntagme résultant est le plus souvent un hyponyme du composant pertinent) : l’oiseau-lyre est une espèce d’oiseau.

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8 propriété de la tête, et les mots composés coordonnés ayant des composants liés par une conjonction « et » sous-entendue (une « femme médecin » indique une personne qui est à la fois une femme et un médecin). Ces deux classifications - exo- et endocentrique, et

subordonné/attributif/subordonné - sont indépendantes, et les six combinaisons produites par l’ensemble de ces classifications sont possibles.

La diversité des grammaires des langues du monde rend toutefois presque impossible une classification universelle applicable à toute langue existante.

3.2.

Classifications de noms composés en japonais

La morphologie japonaise est caractérisée par la productivité de la composition nominale par rapport à son flexion et affixation relativement modestes : le substantif japonais n’a pas de désinence du tout, même pas pour marquer le pluriel, et les cas grammaticaux sont indiqués par des particules séparés des substantifs, en contraste avec, par exemple, l’adjectif japonais dont la désinence compte une dizaine de formes possibles indiquant entre autres le temps, la négation et le niveau de politesse, mais la composition nominale ouvre le chemin à une richesse de formation de nouveaux mots (Kageyama, 2011). Un mot composé en japonais peut être identifié par l’absence de marqueur flexionnel entre un complément et sa tête : furu-i hon sfuru-ignfuru-iffuru-ie « un vfuru-ieux lfuru-ivre » et porte le marqueur d’adjectfuru-if -furu-i, représentant donc une phrase nominale composée de plusieurs éléments, alors que le mot composé furu-hon est le simple résultat de la juxtaposition des deux composants sans marqueur flexionnel après le complément. La plupart des mots composés en japonais sont endocentriques, le plus souvent du type tête à droite : dans l’exemple furu-hon, la tête hon « livre » est à la fin de la

composition (dite « à droite ») ; des contre-exemples, comme sen-gan (« laver » + « visage » = « se laver le visage ») existent, mais sont souvent empruntés au chinois et reflètent la grammaire différente de cette langue.

À ce sujet, le japonais a emprunté au chinois un grand nombre de mots composés à deux caractères d’origine chinoise, dits « sino-japonais ». La grande majorité de ces mots sont composés d’éléments liés, c’est à dire, ne sont pas libres d’apparaître l’un sans l’autre (dans l’exemple sen-gan ci-dessus, il n’existe pas de mot *gan « visage » (Kageyama & Kishimoto, 2016). Dans le cadre de cette étude, ces mots seront considérés comme

(11)

9 Il est important de noter que, comme dans beaucoup de langues, les substantifs

composés japonais peuvent être considérés comme une condensation d’une phrase plus longue (Han et al., 2002: 1). Dans un exemple, gyōsei-kaikaku-suishin-honbu («

administration » + « réforme » + « promotion » + « direction générale », direction générale pour la promotion de réforme administrative) serait une contraction de la phrase gyōsei o kaikaku suru koto o suishin suru honbu « (une) direction générale qui promeut (vise à promouvoir) que l’on réforme l’administration ». Cette extrême contraction influence même les traductions en anglais ; dans l’exemple ci-dessus de SEMICONDUCTOR ELEMENT-MOUNTING PACKAGE SUBSTRATE, le traducteur a reproduit la composition nominale à tête droite de l’original alors que l’on aurait pu choisir une traduction comme package

substrate for mounting semiconductor elements, une structure plus facile pour un anglophone à décomposer et décortiquer et qui est d’ailleurs un peu plus proche de la structure

grammaticale de la version française. Compte tenu de l’omniprésence de la composition nominale en japonais, l’on trouve des chercheurs de traduction automatique comme Han et al. (2002: 1) qui ont jugé bon de remplacer dans certains cas des substantifs composés par une phrase nominale, comme dans les exemples ci-dessus, si la langue cible ne permet pas la même ampleur de composition nominale.

Si l’on se concentre sur les substantifs composés du type NN (nom + nom), Barker et Szpakowicz (1998: 96) ont proposé une classification sémantique des trois types suivants : objet direct (« chose touchée »), but et modification (Barker & Szpakowicz, 1998: 96). Des exemples possibles sont keitaisō-kaiseki (« morphème » + « analyse » = « analyse

morphologique »), kūchō-sōchi (« climatisation » + « appareil » = « appareil de climatisation ») ou imi-kankei (« sens, signification » + « relation » = « relation sémantique »),

respectivement. Les formes décomposées respectives seraient donc keitaisō o kaiseki suru koto « (le fait d’) analyser des morphèmes », kūchō no tame no sōchi « un appareil pour ou à but de climatisation » et imi teki na kankei « sens » + suffixe adjectivalisateur + « relation ». Dans le cadre de ce mémoire, cette classification semble utile en ce qu’elle est claire et facile à comprendre, et qu’elle ne dépasse pas la portée de cette étude.

3.3.

Classifications de noms composés en anglais

La classification et même la définition de noms composés en anglais sont complexes et peuvent être abordées de plusieurs façons. Renner (2011: 9) écarte des critères de

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10 fins générales, tout en notant la difficulté de proposer un seul système de classification de mots composés qui puisse couvrir toute une langue sans exception.

Si l’on prend toutefois l’exemple de la classification proposée par Barker et Szpakowicz, (1998: 97) cette même classification semble valide également pour certains substantifs composés en anglais, surtout dans les limites de cette étude. Health management device « dispositif de gestion de santé », communication device « dispositif de

communication » et terminal device « dispositif de terminal » sont trois exemples des types objet, but et modification. Ces exemples ont été choisis parce que des centaines voire des milliers de demandes de brevets du corpus décrit ci-dessous ont des titres qui contiennent exactement ces substantifs composés.

3.4.

Classifications de noms composés en français

En raison de la relativement faible productivité de la composition du type NN en français, la situation ne permet pas d’établir le même parallélisme qui a été proposé entre le japonais et l’anglais. Mathieu-Colas (1996: 3) propose une classification d’une trentaine de types purement formels, dont les types nom + adjectif, nom + nom, nom + de + X, nom + à + X, nom + en + X et nom + autres préposition + X semblent particulièrement pertinents pour la traduction des noms composés du type NN de l’anglais ou éventuellement du japonais vers le français.

Il faut cependant préciser qu’il existe, en sus de ces catégories formelles, une grande diversité de termes utilisés pour décrire les substantifs composés en français, dont synapsie, synthème, lexie composée et, bien sûr, mot ou nom composé, ce dernier terme étant « ambigu » dans le sens qu’il peut décrire les substantifs composés dont le sens peut ou ne peut pas être déduit à partir des éléments (moulin à huile vs moulin à paroles), une distinction qui est importante dans certaines catégorisations (Gross, 1996).

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11 composés en français est un processus imprévisible voire presque aléatoire, ce qui empêche de lier les catégories formelles et les catégories sémantiques.

4. Les méthodes utilisées

4.1.

Création du corpus

L'analyse de corpus représente un outil indispensable pour enquêter sur les questions ci-dessus. De manière générale, le mot « corpus » désigne un ensemble de textes écrits qui ont été sélectionnés en fonction de critères de conception spécifiques aux fins de certaines analyses linguistiques (Weisser, 2015: 42). Puisque cet article se concentre sur la traduction des titres d'invention dans la pratique réelle, et pas seulement en théorie, il est important de collecter un échantillon de titres « à l'état sauvage », au lieu de recourir simplement aux exemples donnés dans les lignes directrices. L'identification des critères de conception est une étape cruciale qui doit être franchie avant toute identification et collection des textes - les critères de conception doivent être sélectionnés de manière à rendre l'analyse aussi simple et puissante que possible. Le concept du « corpus » peut être étendu très loin, même jusqu'aux échantillons d'énoncés parlés, mais sur la base de certains des types de corpus de base énumérés par Weisser (2015: 42), a été créé un corpus basé sur du texte brut (dépouillé de mise en forme telle que gras ou italique), aussi synchronique que possible (de la même période et donc largement dépourvu des changements dans le temps qui s'accumulent dans l'évolution de la langue) et statique (une fois créés, les corpus sont censés rester fixes et ne pas faire l'objet de révisions, ajouts ou suppressions ultérieurs).

De toute demande de brevet internationale rédigée en japonais, l’on peut extraire le titre japonais, le titre anglais et le titre français. Créer un corpus en remplissant un tableau de titres trilingues permet donc d’étudier les tendances dans la traduction de ces titres

d’invention. Une catégorisation des substantifs composés qui constituent les titres individus permet ensuite d’étudier ces tendances de manière quantitative. Une première catégorisation sera basée sur la forme des mots composés, énoncée dans un système inspiré par celui utilisé par Mathieu-Colas (1996: 3), où, par exemple, « N de N » signifie en français un substantif composé du type « (nom) de (nom) » comme dans l’exemple de « dispositif de

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12

5. Résultats

Le corpus comprend les titres d’invention de 147 demandes de brevet internationales originalement rédigées en japonais. Ces demandes ont été déposées auprès de l’OMPI en 2018 ou en 2019, et toutes ont été mises à la disposition du public en 2019. En annexe, la feuille « Demandes » du tableau « Données » présente les 147 titres dans les trois langues pertinentes (japonais, anglais et français) ainsi que les numéros de la demande internationale et de la publication. Le tableau1 ci-dessous montre un exemple de ces informations.

Tableau 1

PCT/JP2019/006683 WO/2019/215993 ロボット制御装置、

保守管理方法、及び 保守管理プログラム

ROBOT CONTROL DEVICE, MAINTENANCE MANAGEMENT METHOD, AND MAINTENANCE MANAGEMENT PROGRAM DISPOSITIF DE COMMANDE DE ROBOT ET PROCÉDÉ ET PROGRAMME DE GESTION DE MAINTENANCE

Dans la feuille « Catégorisation » de ce même tableau, les titres d’invention ont été décomposés en éléments individuels pour isoler les substantifs composés. Par exemple, le tableau 2 montre la décomposition de l’exemple du tableau 1 pour extraire les substantifs composés de ce titre.

Tableau 2

ロボット制御装置 ROBOT CONTROL DEVICE DISPOSITIF DE COMMANDE

DE ROBOT 保守管理方法 MAINTENANCE MANAGEMENT METHOD PROCÉDÉ DE GESTION DE MAINTENANCE 保守管理プログラム MAINTENANCE MANAGEMENT PROGRAM PROGRAMME DE GESTION DE MAINTENANCE

Dans le but d’isoler les substantifs composés des langues source, toutes les

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13 exemple de cette décomposition, le « de » de la traduction qui correspond au の étant marqué en rouge.

Tableau 3

蓄電装置の充電状態推定方法

METHOD FOR ESTIMATING STATE OF CHARGE OF POWER STORAGE DEVICE

PROCÉDÉ D'ESTIMATION DE L'ÉTAT DE CHARGE D'UN DISPOSITIF DE STOCKAGE D'ÉNERGIE

蓄電装置 POWER STORAGE DEVICE DISPOSITIF DE STOCKAGE

D'ÉNERGIE

充電状態推定方法 METHOD FOR ESTIMATING

STATE OF CHARGE

PROCÉDÉ D'ESTIMATION DE L'ÉTAT DE CHARGE

Cette décomposition des titres d’invention a produit 322 substantifs composés au total, visibles dans la feuille « Catégorisation » en annexe.

5.1.

Analyses du corpus

Ensuite, les traductions en anglais et en français ont été catégorisées en types formels. Le tableau suivant montre quelques exemples de la notation utilisée, inspirée par les recherches antérieures décrites ci-dessus.

Tableau 4

Types (EN) exemple Types (FR) exemple

N N = nom + nom control device N de N = nom + « de » + nom dispositif de commande A N = adjectif + nom (composition lexicalisée)

neural network N N = nom + nom nœud relais

N p N = nom + préposition + nom

method for measuring

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14 N à N = nom + « à » + nom assistance au stationnement N p N = nom + autre préposition + nom traitement par ablation

Cette analyse a produit 21 types de compositions en anglais et 35 types de compositions en français, parmi lesquels 10 types en anglais et 15 types en français

comprenaient plus d’un exemple dans le corpus. Le tableau 5 montre les types dont on trouve au moins 5 exemples dans le corpus.

Tableau 5

Types (EN) exemples Types (FR) exemples

N N 140 N de N 104 N N N 100 N de N de N 81 A N N 32 N N 27 N N N N 12 N de N p N 25 A N 9 N A 16 A N N N 8 N de N A 9 N de N à N 8 N de N de N de N 8 N de N de N A 5 N de N de N p N 5

Pour trouver les correspondances les plus saillantes, le type de traduction en français le plus fréquent parmi toutes les traductions pour chacun des types les plus fréquents a été identifié :

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Types (EN) Type (FR) Fréquence

N N N de N 71,43% N N N N de N de N 79,00% A N N N de N p N 71,88% N N N N N de N de N de N 41,67% A N N A 44,44% A N N N N de N p N 71,88%

Les substantifs et les prépositions prédominent dans ce corpus, mais les adjectifs représentent une exception importante. Pour une analyse ultérieure, les adjectifs dont on trouve au moins deux exemples dans ce corpus ont été identifiés dans le tableau 7. Dans le tableau, le texte en rouge indique une traduction correspondante qui n’est pas un adjectif. Il est à noter que dans les cas de ces adjectifs, les traductions ont été cohérentes : il n’existe dans ce corpus aucune variation de traduction pour ces termes identifiés.

Tableau 7:

Adjectif (EN) Adjectif (FR)

integrated intégré

remote à distance

diagnostic de diagnostic

wireless sans fil

mobile mobile

terminal terminal

neural neuronal

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16 L’usage du pluriel dans la traduction des noms composés en anglais est également intéressant dans cette analyse. Le tableau 8 énumère les pluriels français trouvés dans le corpus.

Tableau 8

Pluriel Nombre d’occurrences

à rayons radioactifs 1 informations 23 données 8 communications 1 passagers 1 machines 1 soins 1 conditions 2 taxes 3

Dans l’exemple de « communications », il convient de noter que le titre anglais est «

communications system », ce qui aurait pu influencer la traduction française, surtout compte tenu du terme source en japonais 通信システム qui avait été traduit comme «

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6. Discussion

Tout d’abord, il convient de noter que les domaines de ces brevets sont relativement divers, allant de véhicules autonomes à un panneau de commande d'ascenseur, mais l’on constate un grand nombre de titres dans les domaines de véhicules autonomes, de télécommunications, de communication numérique, de dispositifs électriques et d’informatique. Ce n’est pas très surprenant, car sur 35 domaines de technologie que l’OMPI utilise pour catégoriser les demandes de brevet, les « machines, appareils et énergie électriques », l’« informatique » et le « transport » sont les trois domaines les plus importants parmi les demandes d’origine japonaise (Base de données statistiques de l’OMPI, 2020).

Le cadre de l’étude ayant beau être limité par des facteurs abordés ci-dessous, les résultats des analyses permettent de faire quelques observations quantitatives et qualitatives sur des tendances linguistiques présentes dans la traduction des titres de brevets, dont trois observations sont particulièrement claires. Primo, les substantifs composés du type NN prédominant en japonais ainsi qu’en anglais, les traducteurs francophones recourent pour l’essentiel aux substantifs composés du type N de N, à part quelques exceptions qui sont elles-mêmes intéressantes. Secundo, les traducteurs francophones optent majoritairement pour l’usage de substantifs au singulier, même s’il serait logique dans un autre contexte d’utiliser un substantif au pluriel. Tertio, certains termes source sont associés à une unique traduction possible et semblent donc déclencher une traduction presque automatique, souvent sans exception. Cette troisième observation est aussi importante dans le sens qu’elle permet dans certains cas d’expliquer les exceptions aux première et deuxième observations. Ces trois discussions constituent le cadre général de la discussion suivante des résultats et de leur interprétation.

6.1.

Prédominance des compositions N de N

Les traducteurs francophones ont clairement l’habitude de faire face aux compositions nominales du type NN en anglais, qui trouvent leurs origines dans les compositions nominales du même type qui prédominent dans les titres japonais, et cette habitude est à l’origine d’une stratégie évidente : la solution par défaut est un substantif composé du type N de N en français. Han et al. (2002: 1) ont décrit comment les substantifs composés en

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18 francophones ignorent cette possibilité et se cantonnent à une traduction directe : alors que 情 報処理装置 ou information processing device (NNN) pourrait se traduire par « dispositif pour traiter des informations », les traducteurs francophones ont opté sans exception pour « dispositif de traitement d’informations » (N de N de N).

Parmi les titres source du type NNN, représentant 31% du corpus, l’on trouve de nombreux exemples où la tête de la composition est un appareil, un dispositif ou un procédé modifié par un but et par un objet : input control method (« procédé de commande d’entrée »), powder reuse device (« dispositif de réutilisation de poudre »), stress estimation device (« dispositif d’estimation de contrainte »), substrate processing method (« dispositif de

traitement de substrat »). Selon la classification de Barker et Szpakowicz (1998: 96), ces compositions NNN sont basés sur des compositions NN, dont la première représente une composition d’objet et la seconde représente une composition de but : un dispositif d’estimation de contrainte est un dispositif qui a le but d’estimer un objet (dans le sens

grammatical), et cet objet est la contrainte. Cependant, pour les traducteurs francophones, une traduction du type « dispositif pour estimer la contrainte » ne serait pas viable ; ce type est inexistant dans le corpus, et 79,00 % des titres français dont la source est du type NNN ont été traduits par une phrase du type N de N de N, un grand nombre des exceptions pouvant être expliquées par la troisième observation examinée ci-dessous. Même si l’association des compositions du type NN ou NNN en anglais aux compositions des types N de N et N de N de N en français n’est peut-être pas très surprenante, le peu de variation dans le corpus montre que les titres de brevets ne sont pas l’occasion de faire preuve de créativité dans les stratégies de traduction. Dans un des rares cas où le traducteur anglophone a choisi de décomposer le terme source, program for measuring (amount of body water) (cf. une autre possibilité : (body water amount) measurement program), le traducteur francophone a tout de même choisi le type N de N (« programme de mesure (de quantité d’eau corporelle )»).

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6.2.

Évitement du pluriel

La rareté du pluriel dans ce corpus est un résultat plus concluant que l’observation précédente : sans motif légitime, le pluriel est à éviter dans les titres de brevets. Parmi les substantifs au pluriel que l’on trouve dans le corpus français, les mots « données » et « informations » en représentent 75,61 % ; compte tenu de l’absence presque totale de ces deux mots au singulier (aucun cas de « donnée », et seulement deux exemples d’ « information » au singulier), qui peut indiquer une lexicalisation du pluriel (un résultat qui est également pertinent pour l’observation qui suit), les substantifs au pluriel non lexicalisés sont essentiellement inexistants dans le corpus.

Dans un exemple, un « dispositif de génération d’image » servirait très probablement à générer plus d’une image, et cela vaut aussi pour un « dispositif de traitement d’image ». Cependant, les traducteurs français n’ont en aucun cas jugé bon d’évoquer une pluralité d’images dans les titres des brevets. Il est très probable que cet évitement du pluriel peut être attribué à la particularité du langage des brevets déjà évoquée dans la description de l’histoire des brevets : le singulier englobe toujours (dans le cadre du possible) le pluriel, alors que le pluriel n’englobe pas nécessairement le singulier. Dans la volonté d’éviter de limiter injustement la portée de protection d’un brevet, les traducteurs francophones préfèrent systématiquement le singulier.

Même dans le cas d’une des exceptions, un passenger conveyor « transporteur de passagers », l’abrégé évoque plusieurs catégories de passagers ; il est possible que le traducteur ait fait le choix d’utiliser le pluriel après avoir lu l’abrégé et après s’être rassuré que l’usage du pluriel n’aurait pas d’impact sur la portée de protection du brevet.

6.3.

Traductions bien établies

Une troisième observation porte sur des traductions bien établies dans le corpus. Les mots device et method ont été conséquemment traduits par « dispositif » et « procédé »,

respectivement ; les traducteurs francophones n’ont jamais utilisé (dans le cadre de ce corpus) d’autres possibilités comme « appareil » ou « méthode », respectivement. Le tableau 9

montre quelques exemples de termes sources qui ont été traduits de la même manière sans exception.

(22)

20

無線 wireless sans fil

装置 device dispositif

方法 method procédé

基地局 base station station de base

端末 terminal terminal

ユーザ user utilisateur (jamais « usager »)

D’autres tendances similaires se dégagent : même si 支援/assistance s’est traduit de manière incohérente par « aide » ou par « assistance », ces deux mots ont été toujours suivis par la préposition « à », une exception importante à la tendance d’utiliser les compositions du type N de N (il n’est pas question d’ « assistance de stationnement » mais d’ « assistance au stationnement »). Si le substantif 制御/control pourrait produire des traductions comme « dispositif de contrôle », les traducteurs ont conséquemment préféré le « dispositif de

commande », avec seulement quatre exceptions sur 33 exemples. Avec l’utilisation croissante des logiciels à mémoire de traduction et de la traduction assistée par ordinateur, il est plus facile que jamais d’être conséquent dans ses traductions, et les traducteurs travaillant dans le domaine des brevets font probablement recours à ces solutions logicielles non seulement pour la cohérence mais aussi pour accélérer le travail, choisissant toujours le même terme dans la langue cible.

7. Limitations

(23)

21 traduction des brevets par exemple. Le grand nombre de classifications proposées dans les recherches antérieures complique aussi l’analyse ; une simple analyse de forme a été possible dans le cadre de cette étude, mais une classification plus complexe qui tienne compte, par exemple, des catégories proposées par Barker et Szpakowicz (1998: 96) rendrait possible l’observation de tendances plus précises comme celle évoquée dans la discussion selon laquelle les substantifs composés du type N N N dont les traductions en français dévient du type N de N de N s’écartent souvent de la structure du but et d’objet. Ici, encore une fois, un corpus plus grand fournirait l’occasion d’une analyse plus significative, car le corpus présent n’offre que quelques exemples hors la tendance de choisir la structure N de N de N. Plus pratiquement, un corpus plus grand permettrait également d’établir une liste plus longue de traductions bien établies, à l’instar du tableau 9 dans la discussion, ce qui représenterait des informations potentiellement très utiles pour les traducteurs travaillant dans ce domaine.

Ces résultats ont également montré que les classifications proposées dans la littérature antérieure sont très utiles pour l’analyse de ces traductions. La classification interlingue des types « N N », « N de N » etc. est particulièrement utile. La classification de Barker et Szpakowicz a également mis au jour des phénomènes intéressants et demeure un outil de grand potentiel pour une éventuelle analyse antérieure qui compare les tendances à travers plusieurs classifications. Par exemple, une nouvelle classification hybride qui marie les classifications de forme et les classifications sémantiques serait un outil puissant.

8. Conclusion

(24)

22 /method par « procédé » malgré l’existence d’autres traductions possibles, comme « appareil » ou « méthode », respectivement.

(25)

23

9. Bibliographie

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References

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