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La traduction du français en suédois d’un texte sur le vin

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Academic year: 2021

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Självständigt arbete, grundnivå

La traduction du français en

suédois d’un texte sur le vin

Une étude sur la phrase participiale, le

complément circonstanciel et le contexte culturel

Författare: Maria Bergqvist Handledare: Liviu Lutas Examinator: Kirsten Husung Termin: HT20

Ämne: Franska

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Abstract

The present study deals with the use of participle constructions, adverbs as well as the formal style of a French text about winemaking. The study aims to discuss my translation choices as well as studying participle constructions and adverbs while taking the cultural context in consideration. The results show that the use of present participle, gerund and past participle without auxiliary verbs as well as the use of adverbs in the beginning of a sentence, have a formal effect of the French text. However, the use of past participles with auxiliary verbs do not have such an effect. The cultural context is shown in the formal style due to grammatical choices and is also shown in the variety of the French wine vocabulary, much richer than the Swedish. To be adequate for the Swedish reader, the target text had to be less formal, to correspond to the Swedish tradition of writing clearly.

Key words

Cultural context, participles, present participle, gerund, past participle, adverb, wine discourse

Mots clés

Contexte culturel, participes, participe présent, gérondif, participe passé, complément circonstanciel, discours, vin

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Table des matières

1 Introduction _________________________________________________________ 1 1.1 Contexte et problématique __________________________________________ 1 1.2 Recherches antérieures _____________________________________________ 1 1.3 But et questions de recherche ________________________________________ 2 1.4 Délimitation de l’étude _____________________________________________ 2 2 Matériel et méthodologie_______________________________________________ 2 2.1 Matériel _________________________________________________________ 2 2.2 Méthodologie ____________________________________________________ 3 2.2.1 Limites de la méthodologie ______________________________________ 3

3 Cadre théorique ______________________________________________________ 3 3.1 Contexte culturel _________________________________________________ 3 3.1.1 Généralités __________________________________________________ 3 3.1.2 La théorie du skopos ___________________________________________ 4 3.2 La proposition participiale __________________________________________ 5 3.2.1 Participe présent ______________________________________________ 5 3.2.2 Gérondif _____________________________________________________ 6 3.2.3 Participe passé _______________________________________________ 7 3.3 Le complément circonstanciel _______________________________________ 7 4 Résultat et analyse ____________________________________________________ 8 4.1 Contexte culturel _________________________________________________ 8 4.2 La proposition participiale _________________________________________ 10 4.2.1 Participe présent _____________________________________________ 10 4.2.2 Gérondif ____________________________________________________ 13 4.2.3 Participe passé ______________________________________________ 14 4.3 Le complément circonstanciel ______________________________________ 17 5 Discussion et conclusion ______________________________________________ 17 5.1 Futures recherches _______________________________________________ 18 Bibliographie _________________________________________________________ 19

Annexes ______________________________________________________________ I Annexe A Texte source _______________________________________________ II Annexe B Texte cible ________________________________________________ III Annexe C Liste des exemples __________________________________________ XI

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1 Introduction

1.1 Contexte et problématique

Une bonne traduction repose sur la maîtrise des deux systèmes de langue concernées comprenant la grammaire et la structure sémantique, et sur l’application de ces systèmes dans ses contextes culturel et linguistique (Ingo 2007 : 20). Faisant partie de mes intérêts personnels, la vinification en Bourgogne constitue le thème du texte source, traduit du français en suédois par moi-même. Le vin est un symbole culturel et social en France (Negro 2012 : 1-10), l’enjeu du contexte culturel est donc omniprésent lors de la traduction d’un texte de ce genre. Le style d’un texte dépend des choix grammaticaux et lexicaux (Ingo 2007 : 76), il est donc important de comprendre les effets des choix qui ont été faits par l’auteur et par le traducteur d’un texte spécifique.

1.2 Recherches antérieures

Les études comparatives dans le domaine linguistique, et notamment la traduction des différentes entités grammaticales du français en suédois, ont attiré l’attention des chercheurs, comme par exemple Eriksson (1997 : 113) qui note qu’il existe une différence de style entre les deux langues concernant la formalité. La traduction est un sujet qui a également intéressé des étudiants aux universités de Stockholm (Appelberg 2007), d’Uppsala (Hellqvist 2015) et de Göteborg (Ericsson 2011). Appelberg (2007) a traduit un rapport d’une ONG et discute ses choix de traduction au niveau des phrases participiales du français en suédois. Elle constate que la traduction du participe présent nécessite une transformation de la structure grammaticale. La traduction du gérondif a été étudié par Hellqvist (2015) et Ericsson (2011). La différence entre le français à l’écrit (journalistique) et à l’oral a été étudié par Escoubas-Benveniste (2013 : 71-73). Negro (2012 : 1-10) a étudié le discours sur le vin en France. Cependant, je trouve des lacunes dans les recherches. Il manque des études sur le discours de vin en Suède et des études comparatives sur les textes formels vs. informels. Je considère donc pertinent de faire une étude contrastive englobant l’aspect formel et le discours sur le vin sous les perspectives grammaticales et de culture.

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1.3 But et questions de recherche

Après avoir personnellement traduit le chapitre « La vinification et l’élevage », le but est de commenter et discuter mes choix de traduction tout en tenant compte du contexte culturel. L’étude se focalise alors sur le contexte culturel et notamment les effets des choix grammaticaux qui résultent en un style linguistique spécifique. Les questions de recherche sont les suivantes :

- Quel est l’effet stylistique de l’emploi de la proposition participiale et du complément circonstanciel en français, et comment se traduisent ces entités grammaticales en suédois ?

- Comment s’exprime le contexte culturel dans les deux textes ?

1.4 Délimitation de l’étude

Le chapitre choisi, « La vinification et l’élevage », comprend six pages du livre Le vin de Bourgogne et traite uniquement ce thème (de vinification et élevage). L’analyse de la grammaire a été limitée aux propositions participiales et compléments circonstanciels et d’autres aspects grammaticaux ont été exclus. L’étude porte sur la traduction d’un texte technique et tous les aspects liés au langage littéraire ont été écartés.

2 Matériel et méthodologie

2.1 Matériel

Le texte source est un extrait de six pages du livre Le vin de Bourgogne de Jean-François Bazin publié en 2020 par l’éditeur Dunod. Il s’agit de non-fiction dans la catégorie de

« vins et spiritueux ». L’œuvre couvre l’ensemble des aspects du vignoble bourguignon comprenant l’historique, la culture, l’œnologie, la vinicole, la viticole ainsi que les aspects économiques et sociaux. Le chapitre choisi traite les méthodes de production de vins blanc, rouge et rosé et se situe aux pages 220-225. Le chapitre a été choisi pour son caractère à la fois général et spécifique sur les méthodes de vinification en Bourgogne. Ouvrage informatif et richement illustré, Le vin de Bourgogne s’adresse aux sommeliers et amateurs de vin, et avec sa cartographie détaillée il peut également servir de guide oenotouristique. L’œuvre est riche en langage technique et l’auteur s’attend à ce que le lecteur possède certaines connaissances générales sur le vin et la vinification.

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2.2 Méthodologie

Le texte source, traduit par moi-même dans le logiciel Memoq, est suivi d’une étude comparative. Le texte et la traduction est commentée et analysée sous un angle culturel et en focalisant sur certains aspects de la grammaire : la phrase participiale et le complément circonstanciel. Pour bien illustrer mes choix de traduction, des unités sont retenues et traitées plus en détail.

2.2.1 Limites de la méthodologie

Très complexe, une compréhension complète du contexte culturel et linguistique nécessite une approche globale et rigoureuse. La prise en compte de tous les aspects de la grammaire et de la structure sémantique des deux langues suédois et français dans ce contexte spécifique dépasse largement les limites d’un mémoire niveau licence. L’étude se focalise alors sur trois éléments spécifiques : le contexte culturel, la phrase participiale et le complément circonstanciel.

3 Cadre théorique

3.1 Contexte culturel

3.1.1 Généralités

En traduisant un texte en une langue vers une autre, ce même texte est également transféré d’un environnement culturel à un autre. Il peut se révéler nécessaire à aider le lecteur dans le pays cible à comprendre des termes spécifiques comme par exemple sauna ou hirakiri, si ces termes ne sont pas généralement connus dans son environnement culturel. Il se peut aussi que le lecteur dans le pays cible n’a pas le même niveau de vie, vision du monde, niveau d’éducation ou boussole morale que l’auteur se situant dans un autre pays.

L’importance de la prise de conscience du facteur culturel lors de la traduction a été accentuée ces dernières années (Ingo 2007 : 16). La culture et la connaissance de base du lecteur dans le pays d’origine peuvent donc se différencier de celui du lecteur du pays cible (Ingo 2007 : 126).

Negro (2012 : 1-10) souligne que le vin est un symbole culturel et social en France. La dimension culturelle du vin se manifeste dans la langue française, qui est riche en proverbes et en dictons illustrant la connotation (positive ou négative) du vin. Le

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discours spécifique sur le vin se distingue notamment pour sa richesse lexicale : il existe un certain nombre de livres spécialisés sur le sujet, ainsi que de nombreux dictionnaires de vin. Le lexique spécifique comprend une variété remarquable de termes techniques, de synonymes et de métaphores (Negro 2012 : 1-10).

Le terme langage clair est important en Suède, et le travail de clarifier le langage pour rendre un texte compréhensible pour le destinataire occupe notamment le secteur public. Écrire en langage clair nécessite des en-têtes clairs et précis, la rédaction de manière claire des phrases complexes, d’indiquer clairement qui fait quoi et d’expliquer les termes qui sont peu courants (Rösare & Mattson 2017 : 25). L’Institut de la langue et du folklore est une autorité suédoise qui s’engage en faveur de la simplicité et de la correction de la langue. Cet institut s’efforce de promouvoir le langage clair dans les autorités, les municipalités, les régions, les universités, les organisations et les entreprises (Institutet för språk och folkminnen 2019).

3.1.2 La théorie du skopos

La traductologie comprend une multitude d’approches - du normatif au descriptif à l’explicatif (Ingo 2007 : 12), et la théorie du « skopos » est une des théories qui a été introduite dans la traductologie dans les années 1970 par Hans J. Vermeer. Le travail le plus important sur la théorie de skopos a été fait par Reiss & Vermeer dans leur Towards a general theory of translational action. Le mot « skopos » signifie « but » ou « finalité » en grec, et les auteurs utilisent ces trois mots comme synonymes. Le but (skopos) d’un texte est alors central dans leur point de vue. Le skopos d’un texte source peut différencier du celui d’un texte cible et il faut prendre en compte les spécificités d’une culture source et celles d’une culture cible. La traduction est un acte de transfert linguistique et culturel.

Les différentes cultures et langues sont des systèmes indépendants dans lesquels la valeur de chaque élément est définie par sa relation avec les autres éléments de ce même système. La traduction nécessite le transfert d’un élément créé dans un système source envers un système cible (Reiss & Vermeer 1984 : 86-93). Un texte peut avoir une fonction, qui fait partie de son skopos, qui est le résultat de l’intention communicative de l’auteur. Les auteurs distinguent trois fonctions possibles d’un texte : informative, expressive (texte artistique) ou opérative (texte convaincant), et constate qu’un texte peut avoir plusieurs fonctions (Reiss & Vermeer 1984 : 182-183).

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3.2 La proposition participiale

Dans son étude contrastive, Eriksson (1997 : 20) distingue deux catégories pour expliquer la transformation des phrases lors de la comparaison entre les langues française et suédoise : la transposition et le chassé-croisé. La transposition signifie un changement de catégorie formel (proposition, phrase) lors d’une traduction. Le chassé-croisé à son tour, signifie une transposition double où les unités de traduction permutent entre eux. Eriksson montre que la transposition la plus fréquente entre le suédois et le français était celui de la transformation d’une proposition principale (suédoise) à une proposition participiale (française). Le verbe dans une proposition participiale est soit au participe passé, soit au participe présent, soit au gérondif. La moitié des transformations des propositions principales suédoises en français résulte en une proposition participiale où le verbe est au gérondif, alors que le participe passé et le participe présent compte pour l’autre moitié (Eriksson 1997 : 105).

3.2.1 Participe présent

Boysen (1996 : 359) distingue deux fonctions du participe présent : la fonction adjectivale et la fonction verbale.

Dans la fonction adjectivale, l’adjectif est variable en genre et en nombre suite au nom au lequel il se rapporte (Boysen 1996 : 359). Il est formé du radical du verbe suivi d’une des terminaisons -ant, -ants, -ante et -antes. Ingo (2007 : 205) explique que la fonction adjectivale du participe présent est plus fréquemment vue dans les phrases suédoises que dans les phrases françaises. Une telle proposition participiale suédoise est souvent remplacée par une proposition relative ou bien autrement paraphrasé lors de la traduction vers le français (Ingo 2007 : 205).

Dans la fonction verbale, le verbe est invariable et généralement suivi par un ou plusieurs membres de phrases (complément d’objet direct, complément d’objet indirect, complément circonstanciel) (Boysen 1996 : 359). Il est formé du radical du verbe suivi de la terminaison -ant. La fonction verbale du participe présent est celle qui nous intéresse dans ce mémoire, car il est bien plus fréquemment vu en français (langue écrite) qu’en suédois (Ingo 2007 : 205). Eriksson (2015 : 46) surligne, lui aussi, que son emploi se différencie largement entre les langues suédoise et française.

Ingo (2007 : 205) explique que la prédilection du participe présent (fonction verbale) s’appuie notamment sur l’abondance des différents types de constructions elliptiques dans la langue française. Le participe présent à sa forme verbale remplace des

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propositions relatives, temporelles et causales et se rapporte au sujet ou l’objet de la proposition principale.

Le participe présent (fonction verbale) est employé comme attribut. En français, il s’agit souvent d’un attribut libre. Ce dernier est toujours « libre » dans le sens où il est détaché du reste de la phrase par une virgule. Le détachement du participe présent du reste de la phrase n’est pas valable dans la langue suédoise lorsqu’il s’agit des participes présentes employés seuls ou combinés d’un adverbe. Dans ce cas, l’attribut est étroitement lié à l’attribut du sujet (Eriksson 2005 :38-46). Des phrases françaises contenant des attributs libres sont souvent remplacés par une phrase adverbiale subordonnée lors de la traduction (Pedersen et al. 1989 : 32).

Dans le cas où la proposition participiale (avec un participe présent) en français indique une cause, il correspond à une proposition causale avec le mot eftersom en suédois (Pedersen et al. 1989 : 334).

La fonction sémantique du participe présent employé comme attribut libre est importante. Généralement, il exprime une action qui accompagne ou précise ce qu’exprime la phrase – qui, souvent, n’est pas une action, mais un état. En suédois, il est préférable de construire une phrase avec la conjonction och (Eriksson 2015 : 46-58) (Eriksson 2005 : 38-46).

Une phrase en participe présent (fonction verbal) a une fonction de style dans la langue française. L’emploi de ce participe présent est très courant dans la langue écrite. L’emploi de ce participe présent en suédois fait un effet archaïque et solennel, même si quelques exceptions subsistent (Eriksson 1997 : 113).

Escoubas-Benveniste (2013 : 71-73) montre dans son étude que la probabilité de rencontrer le participe présent dans l’écrit journalistique est 30 fois plus élevé que la probabilité de le rencontrer dans l’oral spontané. Le participe présent produit vite un effet de lourdeur si elle se répète (Vinay & Darbelnet 1958 : 147).

3.2.2 Gérondif

Le gérondif est composé du en et la forme verbale du participe présent. Son sujet est généralement le même que celui de la phrase. Le gérondif est toujours employé comme adverbe, car il a une fonction de complément circonstanciel qui exprime manière, cause, condition et temps (Boysen 1996 : 365).

Escoubas-Benveniste (2013 : 71-73) montre que le gérondif est très utilisé en français écrit, cependant, cette forme verbale existe mais n’occupe pas une place

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centrale dans la langue parlée : la probabilité de rencontrer le gérondif dans la presse écrite est sept fois plus que la probabilité de le rencontrer dans l’oral spontané.

Lorsque le gérondif exprime une manière, il est, lors d’une traduction du français vers le suédois, remplacé par une construction utilisant genom att, et lorsqu’il exprime une cause, il est remplacé par une proposition subordonnée en utilisant eftersom (Pedersen et al. 1989 : 335). Ingo (2007 : 204) explique que le gérondif indiquant une action ou une action simultanée correspond en suédois à une proposition principale ou subordonnée.

3.2.3 Participe passé

Le participe passé peut être employé avec ou sans auxiliaire.

3.2.3.1 Participe passé employé avec auxiliaire

Le participe passé est employé avec l’auxiliaire avoir ou être dans la conjugaison des temps composées.

3.2.3.2 Participe passé employé sans auxiliaire

Le participe passé employé sans auxiliaire a la fonction d’un adjectif. Lorsque le participe passé est employé comme adjectif, il s’accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il s’apporte. Il peut être épithète, attribut du sujet ou bien attribut libre. Il peut également se trouver dans une construction absolue (Boysen 1996 : 367).

Il peut également se trouver en apposition ou comme complément circonstanciel (Pedersen et al. 1989 : 336).

Une entité en participe passé, en français, est généralement remplacée par une proposition principale coordonnée en suédois (Eriksson 1997 : 117-120, 144, 180).

3.3 Le complément circonstanciel

Le complément circonstanciel est un mot ou un groupe de mots qui apporte des précisions de l’action exprimée par la phrase. Comme nous l’avons vu, le gérondif est toujours employé comme complément circonstanciel (Boysen 1996 : 92-365), mais le complément circonstanciel peut également prendre d’autres formes.

Lorsqu’il s’agit d’un complément circonstanciel qui a pour but d’introduire une personne citée ou concernée, il est toujours placé en début de phrase aussi bien en style soigné que dans la conversation de style familiale (Vinay & Darbelnet 1958 : 203).

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La différence entre le complément circonstanciel et l’apposition n’est pas toujours évident. Comme le montre Leeman (2000), il est souvent possible d’interpréter une proposition subordonnée comme complément circonstanciel aussi bien que comme apposition. Faire passer les compléments circonstanciels à la catégorie des appositions- l’auteur admet que la grammaire gagnerait en généralité et en simplicité. Cependant, l’auteur considère que la différence est importante lors de l’analyse du sens d’une phrase.

L’apposition est une structure très distinctive dans la langue française. Elle peut avoir une fonction de complément circonstanciel ou une fonction prédicative.

L’apposition dans sa fonction de complément circonstanciel est, lors d’une traduction vers le suédois, généralement remplacée par une proposition adverbiale subordonnée. Les deux formes grammaticales les plus courantes d’apposition (dans sa fonction complément circonstanciel) sont le participe passé et le participe présent (Eriksson 1997 : 144-145).

4 Résultat et analyse

4.1 Contexte culturel

Le texte « La vinification et l’élevage » a une fonction informative et s’adresse aux sommeliers, amateurs de vin et œnotouristes, qui possèdent des connaissances générales sur le vin et sur la vinification. Le livre est écrit d’un langage technique. Comme l’explique Ingo (2007 : 126), la connaissance de base du lecteur dans le pays d’origine peut se différencier du celui du lecteur dans le pays cible. Dans le cas de « La vinification et l’élevage », nous estimons que le texte cible aura le même type de destinataire – sommeliers, amateurs de vin et œnotouristes. Ces trois catégories de destinataires devraient, indépendamment de ses origines, connaître la base de la vinification en général.

Sur ce point, le « skopos » ne change pas. Cependant, certaines pratiques spécifiques risquent d’être inconnues à un lecteur suédois, par exemple pigeage ou coulure. Ces deux termes français sont utilisés dans la langue suédoise. Dans la traduction, ces termes ont demandé une explication :

26 … perturbe le pigeage… … stör den traditionella urlakningsmetoden pigeage…

22 Sauf en cas de coulure intense — la proportion de rafle devenant alors excessive par rapport aux baies la plupart des auteurs bourguignons du XIXe siècle déconseillent

l'égrappage.

De flesta burgundiska författare från 1800-talet rekommenderar inte avstjälkning förutom vid kraftig coulure, då andelen stjälkar blir för hög i förhållande till andelen druvor.

Detta till följd av ojämn blomning på

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grund av för låg temperatur, vilket ger färre druvor.

Le vin a un rôle particulier dans la culture de la France, et il se manifeste dans la langue française. Le discours spécifique sur le vin se distingue notamment pour sa richesse lexicale. Il existe une variété remarquable de termes techniques, de synonymes et de métaphores (Negro 2012 : 1-10), ce qui peut justement être observé dans « La vinification et l’élevage ». Le texte comprend une multitude de termes techniques, souvent plus précises que ces homologues suédois. Il existe dans plusieurs cas où deux mots en français ne correspondent à qu’un mot en suédois, ce qui peut être observé dans le tableau 1.

Tableau 1. Exemples termes techniques

Français Suédois

vinification, élevage framställa vin égrapper, érafler avstjälka

moût, jus must

ouillage, remplissage fylla upp

Le style du texte source est très soigné, ce qui est souvent le cas pour des textes français sur le vin. Le texte comprend un certain nombre de propositions participiales, qui a une fonction stylistique dans la langue française (Eriksson 1997 : 113). Les propositions participiales ont dû être remplacés par d’autres types de propositions lors de la traduction, car l’emploi du participe présent dans sa fonction verbale donne un effet archaïque et grandiloquent en suédois (Eriksson 1997 : 113). Les propositions participiales sont décrites davantage dans la partie 4.2. Lors de la traduction, le style très formel et métaphorique a dû être réprimé, pour être adapté au langage clair suédois (Rösare &

Mattson 2017 : 25), ce que nous pouvons observer dans les exemples 27 et 90.

90 Cette danse rituelle a presque toujours disparu.

… den ritualen har nästan försvunnit.

Cependant, afin de ne pas perdre l’expression de l’auteur, certaines métaphores ont été gardées, comme dans les exemples 128 et 129. Pour assurer la clarté de langage, certains mots se diffèrent, comme par exemple amours et fils de l’intrigue.

128 Partout sur la planète, l’œnologue apparaît aujourd’hui comme un

Oenologer (vinodlingstekniker) finns över hela världen och de har tagit ett kliv fram på vinvärldens teaterscen.

27 Les vignerons ont en général une religion moyenne…

Vinodlarna i Bourgogne väljer i allmänhet en gyllene medelväg…

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personnage essentiel sur la scène de ce théâtre.

129 Il arrange les amours. Il renoue les fils de l’intrigue. Il a son nom sur l’affiche.

Där är oenologen regissör. Han leder arbetet. Han står för den röda tråden.

Han har sitt namn på affischen.

4.2 La proposition participiale

4.2.1 Participe présent

Nous trouvons 12 cas de participe présent dans le texte source. Il y a deux exemples où le participe présent exprime une cause. Selon Pedersen et al. (1989 : 334), la phrase en question devra correspondre à une proposition causale en suédois avec le mot eftersom.

Deux exemples (22, 148) résultent en suédois en une proposition causale avec le mot då, quasi-synonyme du mot eftersom.

148 Ainsi les cuvaisons ont eu tendance à s'allonger, puis — nouvelle évolution

— à se réduire dans les années 1970 : le désir de produire des vins plus agréables et plus frais conduisant à des cuvaisons à nouveau plus courtes.

Jäsprocessen tenderade alltså att vara utdragen, sedan kortades processen åter ner, då det på 1970-talet fanns en önskan om att producera mer njutbara och friska viner.

Nous pouvons également observer que la phrase 148, très longue avec certaines répétitions, résultent en une phrase un peu plus courte en suédois. Les actions, la cause et l’effet qui se produisent dans la phrase française sont :

1. Action : Les cuvaisons s’allongent 2. Nouvelle évolution

3. Action : Les cuvaisons se réduisent

4. Cause : désir de produire un autre style de vins (participe présent) 5. Effet : cuvaisons plus courtes

En suédois la phrase est un peu plus courte avec les actes, la cause et l’effet suivants : 1. Action : Les cuvaisons sont longues

2. Effet : les cuvaisons se réduisent

3. Cause : désir de produire un autre style de vins (proposition causale avec då)

Le participe présent dans la phrase 162 est employé pour décrire la manière ou le viticulteur devra remettre en ordre ses vignes, il est donc substitué par därigenom, quasi- synonyme du genom att dans une proposition subordonnée :

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162 … remettre en ordre ses vignes, rééquilibrant les fumures par des apports de magnésie.

… att åter skapa ordning i vingården genom att tillsätta magnesia för att därigenom återställa gödselbalansen.

Si l’on regarde cette phrase de près, nous observons un deuxième cas de manière, remettre en ordre, substitué par genom att. Ce deuxième cas de manière est en verbe en infinitif et non en participe présent. Comme l’explique Vinay & Darbelnet (1958 : 147), le participe présent produit vite un effet de lourdeur si elle se répète. Cela peut être la cause du choix de l’auteur du verbe en infinitif au lieu d’un deuxième participe passé juste avant.

Dans quatre exemples (200, 81, 120, 80), le participe présent exprime une action simultanée. Elle est remplacée par une proposition subordonnée. Dans la traduction de la phrase 200, le mot samtidigt a été ajouté, afin d’expliquer, en évitant toute ambiguïté, que ce sont des actes simultanés. Dans la traduction de la phrase 81, le mot och est ajouté. La phrase 120 est traduit par une proposition subordonnée où le sujet est répété dans la traduction.

200 Les deux becs permettent d'aller un peu plus vite en besogne, respectant l'écoulement du vin sans le

bousculer.

De två munstyckena gör att man kan arbeta lite snabbare, samtidigt som man respekterar vinets avrinningstakt utan att forcera.

81 D'autres encore prennent un parti moyen, soutirant la « grosse boue » à la fin de la première fermentation…

Ytterligare andra tar en medelväg, och tappar av större delen av fällningen i slutet av den första jäsningen…

120 … soit 6 situations irrégulières sur 9 – aucune n’étant d’ailleurs

sanctionnée.

… det vill säga sex avvikelser på 9 år – ingen av dessa avvikelser

sanktionerades.

Le gérondif est la construction la plus fréquemment employée pour exprimer une action qui a lieu ou qui se poursuit dans une situation spécifique. Cependant, le participe présent est aussi valable en français. Souvent, il s’agit d’une seule action où la proposition coordonnée suédoise a pour objectif de préciser cette même action (Eriksson 1997 : 106- 107), ce que nous pouvons observer dans l’exemple 80.

80 Certains élèvent leurs vins sur lies, conservant précieusement ces dépôts aux vertus presque magiques.

D'autres ne prennent pas ce risque, car c’en est un.

Vissa låter sina viner ligga kvar på jästfällningen, för att bevara dess näst intill magiska egenskaper, men andra tar inte den risk som metoden medför.

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Nous trouvons trois situations (4, 21, 42) où une phrase participiale subordonné française est remplacé par une proposition relative. Ci-après un exemple :

4 Le pressoir de bois a disparu, remplacé par des appareils offrant des avantages sensibles.

Fruktpressen i trä har ersatts med maskiner med märkbara fördelar.

Le participe présent dans l’exemple 160 est un verbe pronominal placé en début de la phrase en apposition. Ce type de structure n’est pas valable en suédois, cette phrase est traduite en une proposition relative subordonnée avec som :

160 S'entourant de mystère, il dénonce… Guy Accad var en man som omgavs av mysterier.

Dans l’exemple ci-après (131), le participe présent fait partie d’une expression idiomatique ; faire bande à part. Lors de la traduction en suédois, il n’est pas possible de remplacer cette expression par une expression idiomatique équivalent, comme par exemple hålla sig på sin kant, car il s’agit d’un attribut détaché de la suite de la phrase et une telle construction n’est pas possible en suédois. Une proposition adverbiale est choisie et l’expression idiomatique faire bande à part a été retiré. Cette même phrase contient une deuxième expression idiomatique, non retiré, et d’autres efforts ont été faits tout au long de la traduction pour conserver le style du texte. La perte de l’expression faire bande à part est donc considéré acceptable.

131 Faisant bande à part parmi les grands vignobles, la Bourgogne est la seule à réserver à l’œnologue le trou du souffleur.

Bland de kända vinområdena så är de burgundiska vinproducenterna

ensamma om att låta oenologen sitta i sufflörluckan.

En étudiant ces exemples, nous pouvons constater que l’emploi du participe présent donne un effet formel au texte. Eriksson (1997 : 113) et Escoubas-Benviste (2013 : 71- 73) confirme que le participe présent donne un effet de style dans la langue française.

Pour conclure, nous pouvons observer au total 12 cas de participe présent dans le texte source, qui sont transformés lors de la traduction. Le tableau 2 montre plus clairement les différents types de transformations.

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Tableau 2. Transformation de phrases participiales (participe présent)

Ce qu’exprime le participe présent :

Proposition subordonnée causale

Proposition subordonnée de manière

Proposition subordonnée

Proposition coordonnée

Proposition relative

Retiré

22 Cause X

148 Cause X

162 Manière X

200 Acte simultané X

81 Acte simultané X

120 Acte simultané X

80 Acte simultané X

4 Phrase participiale subordonnée

X

21 Phrase participiale subordonnée

X

42 Phrase participiale subordonnée

X

160 Verbe pronominal

X

131 Expression idiomatique

X

TOTAL 2 1 4 1 3 1

Nous constatons que, dans ce texte, la phrase participiale est le plus souvent remplacé par une proposition subordonnée (6 phrases sur 12). Lorsque le participe présent exprime une action simultanée, il résulte généralement en une proposition subordonnée lors de la traduction (3 phrases sur 4), ou en une proposition coordonnée (1 phrase sur 4). Lors que le participe présent fait partie d’une proposition participiale subordonnée, il est remplacé par une proposition relative (3 phrases sur 3).

Nous pouvons constater que la phrase participiale est remplacée par un autre type de phrase, souvent dépendant de ce qu’exprime le mot en participe présent. Il n’est pas possible de remplacer le mot en participe présent par un seul mot en suédois, il faut ajouter d’autres mots comme eftersom, då, och, samtidigt, med etc. L’ajout de ce mot est nécessaire pour exprimer ce type de contenu en suédois.

4.2.2 Gérondif

Nous trouvons trois cas (53, 69, 43) de gérondif dans le texte source. Un qui exprime une cause, et deux qui expriment une action simultanée.

Dans l’exemple 53, le gérondif exprime une cause. Selon Pedersen et al.

(1989 : 335), il sera remplacé par une proposition subordonnée en utilisant eftersom, ce qui peut justement être observé dans cet exemple :

(17)

53 Les rafles (le bois des grappes, absent en cas de vendange mécanique) facilitent en effet le pressurage en apportant au sac (la masse du marc à presser) des éléments durs qui aideront å la manœuvre

Stjälkarna (druvans stam, uteblivna ifall mekanisk skörd) underlättar faktiskt pressningen, eftersom de tillför hårda element till massan.

Selon Ingo (2007 : 204), un gérondif indiquant une action ou une action simultanée correspond en suédois à une proposition principale ou subordonnée. Nous pouvons observer deux cas où il correspond à une proposition subordonnée. Ci-après un exemple :

69 La cave à fermentation doit être bien aérée, car le gaz carbonique s'accumule, et le viticulteur visite ses fûts en tenant une bougie allumée.

Koldioxid ackumuleras i jäskällaren och därför är god ventilation viktigt.

Vinodlaren håller ett tänt stearinljus när han går för att titta till sina fat.

En étudiant ces exemples, nous pouvons constater que l’usage du gérondif contribue au style formel du texte source.

Pour conclure, les phrases avec un gérondif est dans la traduction de « La vinification et l’élevage » remplacée par une proposition subordonnée :

Tableau 3. Transformation de phrases avec un gérondif

Ce qu’exprime le gérondif Proposition subordonnée causale Proposition subordonnée

53 Cause X

69 Action simultanée X

43 Action simultanée X

TOTAL 1 2

Lorsque le gérondif exprime une cause, la phrase est transformée en une proposition subordonnée causale. Lorsque le gérondif exprime une action simultanée, la phrase est transformée en une proposition subordonnée. Nous constatons qu’il ne suffit pas de changer de catégorie grammaticale du verbe, il faut ajouter un mot dans la phrase, comme eftersom et när.

4.2.3 Participe passé

4.2.3.1 Participe passé employé avec auxiliaire

Nous constatons 28 cas de participe passé employé avec auxiliaire dans le texte source.

Dans huit cas, la traduction nécessite une auxiliaire en suédois. Les auxiliaires employés dans la traduction sont vill (28) et har (32, 33, 117, 143, 154, 177, 186). Ci-après un exemple avec har :

(18)

143 L'œnologie est devenue une science à part entière à la fin du siècle.

Oenologi har blivit en helt egen vetenskap sedan slutet av århundradet.

Nous constatons 18 cas qui résultent en un verbe sans auxiliaire en suédois, en prétérit (10, 214) et en présent (34, 49, 54, 56, 63, 67, 73, 94, 141, 180, 182, 185, 187, 214, 223, 224). Ci-après deux exemples :

94 À partir du deuxième serrage, le jus est en partie incorporé à ce premier jus.

Från den andra pressningen

införlivas den andra musten delvis i denna första must.

49 Il est parfois séché lorsqu'il a plu dans les vignes.

Ibland torkas även skörden om det har regnat på vinstockarna.

Nous constatons deux cas où le mot en participe passé change de catégorie grammaticale.

Il s’agit de l’entité 36 (transformé en adjectif) et de l’entité 69 (transformé en nom).

En étudiant ces exemples, nous pouvons constater que le participe passé employé avec auxiliaire ne donne pas d’effet formel du texte.

Tableau 4. Le participe présent employé avec auxiliaire en français et son homologue en suédois

Avec auxiliaire en langue cible Sans auxiliaire en langue cible Changement de catégorie grammaticale

10 X

28 X

32 X

33 X

34 X

36 X

49 X

54 X

56 X

63 X

67 X

69 X

73 X

94 X

117 X

141 X

143 X

154 X

177 X

180 X

182 X

185 X

186 X

187 X

214 X

223 X

224 X

TOTAL 8 18 2

(19)

Nous constatons que le participe passé employé avec auxiliaire est souvent traduit par un verbe en suédois, avec ou sans auxiliaire. Le participe passé employé avec auxiliaire résultent le plus souvent en un verbe avec auxiliaire en suédois (18 cas sur 28). Il est rare que le participe passé est traduit par une autre catégorie grammaticale, mais le phénomène existe.

4.2.3.2 Participe passé employé sans auxiliaire

Lorsque la phrase principale suédoise contient un participe passé, la transposition est très courante (1997 : 120). Ce que nous pouvons constater dans l’exemple 3, où le mot en participe passé ne change pas de catégorie grammaticale.

3 Utilisée depuis de longs siècles et jusqu'aux années 1950, la cuverie d’autrefois appartient aujourd'hui au musée.

Den gammeldags jäskällaren, nyttjad under flera sekel och ända fram till 1950-talet, är numera ett museiföremål.

Dans l’exemple 135, le participe présent est remplacé par un verbe actif. Le participe présent dans cet exemple fait partie d’une expression idiomatique :

135 Caressée en 1890, l’idée d’un institut universitaire des sciences de la vigne et du vin naître en… 1990, avec la fondation à Dijon de

l’Institut Jules-Guyot.

1890 lekte man med tanken på ett universitet för vin- och

vinodlingsvetenskap och idén

förverkligades... 1990, i samarbete med Institut Jules-Guyots stiftelse i Dijon.

Nous trouvons six cas (57, 63, 140, 217, 155, 189) où le participe passé a été remplacé par un verbe passif (au passé). Ci-après un exemple :

63 Menacée de disparition au profit du ciment, de la brique, de l'acier Inox (l'État supprimait en 1972 le certificat d’apprentissage à Beaune

!), la tonnellerie a accompli depuis un remarquable rétablissement (renaissance du CAP beaunois dès 1983 !).

De burgundiska ekfaten riskerade att försvinna till förmån för cement, tegel och inox-stål (1972 tog staten bort lärlingsintyget i Beaune), men branschen återhämtade sig

anmärkningsvärt väl och intyget för yrkeskompetens återinfördes i Beaune 1983!

Nous trouvons un cas (186) où la participe passé est remplacé par un adjectif et un cas (190) où il est remplacé par un nom.

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Tableau 5. Le participe présent employé sans auxiliaire en français et son homologue en suédois

Participe passé Verbe passif Verbe actif Adjectif Nom

3 X

55 X

89 X

135 X

57 X

63 X

140 X

217 X

155 X

189 X

186 X

190 X

TOTAL 1 8 1 1 1

Le plus souvent, le participe passé employé sans auxiliaire résulte le plus souvent, lors d’une traduction vers le suédois, en un verbe passif (8 cas sur 12).

4.3 Le complément circonstanciel

Dans le texte source, nous pouvons observer un certain nombre de compléments circonstanciels apparus en début de la phrase qui apportent des précisions de l’action exprimée par la phrase. Les phrases avec un complément circonstanciel en français sont remplacées par des propositions principales :

48 De plus en plus souvent, il passe sur un tapis de tri, où l’on élimine justement le vert et le pourri.

Skörden passerar numera allt oftare ett sorteringsbälte där det gröna och det ruttna plockas bort.

24 Vers 1900, l'égrappage se développe en Bourgogne, et il devient général au milieu du XX siècle.

Avstjälkning som metod utvecklades i Bourgogne omkring år 1900, och blev gängse bruk i mitten av 1900-talet.

L’usage fréquent du complément circonstanciel en début de phrase donne un effet formel au texte.

5 Discussion et conclusion

Nous pouvons observer que les quatre tableaux se différencient – deux des tableaux illustrent la transformation de catégorie grammaticale de la phrase, et deux des tableaux illustrent la transformation de catégorie grammaticale du mot. Le choix de faire cette distinction se faisait naturellement. Pour les phrases avec un verbe en participe présent ou en gérondif, nous pouvons constater que la phrase en elle-même a changé de catégorie

(21)

grammaticale. La théorie nous indique un certain nombre d’exemples où une proposition en participe présent ou en gérondif est transformé en un autre type de proposition en suédois. Pour les phrases en participe passé, la théorie nous indique qu’une telle phrase est le plus souvent transformée en une proposition principale en suédois. Lors de l’analyse des entités de traduction, le participe passé était remplacé par des mots des très différentes catégories grammaticales, ce qui a donc tourné l’attention vers ce phénomène.

Nous pouvons observer des traits culturels a plusieurs niveaux dans le texte source. D’une part dans la richesse lexicale qui est sans précédent en suédois, et d’autre part dans le style formel provenant des choix grammaticaux faits par l’auteur.

La richesse lexicale de la langue française sur le vin se manifeste dans la traduction, où certains mots ont demandé une explication dans le texte cible. Il y a également eu des cas où deux mots en français signifient un seul mot en suédois.

Il est clair que le gérondif et le participe présent sont plus souvent employés dans le langage écrit que parlé. Cependant, malgré des recherches rigoureuses, je n’ai pas trouvé de support théorique sur l’emploi du gérondif/ participe présent dans le langage formel vs. informel. Nous pouvons quand même constater que l’emploi du gérondif et du participe présent contribue au ton formel du texte source. Le participe passé sans auxiliaire donne également un effet formel au texte, notamment lors qu’il est détaché du reste de la phrase. Cependant, le participe passé avec auxiliaire ne contribue pas particulièrement au style formel du texte. L’emploi fréquent du complément circonstanciel en début de phrase contribue également au ton formel du texte source.

Globalement, en lisant le texte source, je le considère très formel, ce qui est souvent le cas des textes sur le vin en France, faisant partie de son « skopos ». Le texte cible est moins formel, pour mieux correspondre à la tradition d’écrire en langage clair, qui fait partie du contexte culturel suédois.

5.1 Futures recherches

Il serait intéressant d’étudier exactement ce qui distingue un texte formel d’un texte informel, dans tous les aspects possibles : questions grammaticales et lexicales, et notamment l’emploi du complément circonstanciel, qui nécessite plus d’attention.

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Bibliographie

Texte source

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Références

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Eriksson, O. (2015). Kontrastiv språkforskning på översättningsanalytisk grund:

Exemplet presens particip, Språk och stil, 25, pp. 38-68

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www.isof.se/sprak/klarsprak/sprakradets-klarspraksarbete [2021-02-05]

Negro, I. (2012). Wine discourse in the French language, Revista electronica de lingüística aplicada, 11, pp. 1-12

Pedersen, J., Spang-Hansen, E., & Vikner, K. (1989). Fransk universitetsgrammatik, Stockholm : Esselte Studium

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Dictionnaires

Dictionnaire de français Larousse : https://www.larousse.fr/

Dictionnaire du vin, ABC du vin : https://www.abcduvin.com/

Dictionnaire du vin, Le Figaro : https://avis-vin.lefigaro.fr/connaitre-deguster/tout- savoir-sur-le-vin/dictionnaire-vin

(23)

Dictionnaire du vin, Oenologie.fr :

https://www.oenologie.fr/encyclo/dico/dico_home.shtml

Dictionnaire du vin, Systembolaget : https://www.systembolaget.se/vin/vintermer/

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Nordstedts stora franska ordbok (2012), Stockholm : Norstedts Rönnheim, K. (2002). Franska idiom, Nora : Nya Doxa

Autres sources utilisées

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Karlsson, B. (2012). Kall blomning ger coulure i vingården

https://www.bkwine.com/sv/nyheter/kall-blomning-coulure-i-vingarden/ [2020-11-12]

Munskänkarna i Lund (2007). Rävsmak… Munskänkarna Vintesten [Forum]

https://www.vintesten.se/pages/thread.php?id=627&o=300 [2020-11-19]

Systembolaget. Hur gör man rödvin? https://www.systembolaget.se/fakta-och- nyheter/vin/gora-vin/att-gora-rott-vin/ [2020-11-05]

Systembolaget. Hur gör man vitt vin? https://www.systembolaget.se/fakta-och- nyheter/vin/gora-vin/att-gora-vitt-vin---1/ [2020-11-09]

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Annexes

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Annexe A Texte source

Saknas här

(26)

Annexe B Texte cible

Att framställa vin

Var och en på sitt eget vis

Den gammeldags jäskällaren, nyttjad under flera sekel och ända fram till 1950-talet, är numera ett museiföremål. Fruktpressen i trä har ersatts med maskiner med märkbara fördelar. De vackra gamla träfaten finns ibland kvar, som hos Domaine de la Romanée- Canti och i Jadots nya vinkällare i Beaune. De flesta som odlar och producerar vin har numera tillgång till modern utrustning. Är det något vi bör ångra? Absolut inte. Dagens vinproduktion är mycket mer rigorös och säker än vad den var förr i tiden. Enorma framsteg har gjorts, särskilt sedan 1980-talet då en ny generation ifrågasatte tidigare självklarheter och den undervisning de fått.

Respiciamus atque prospocoamus (Vi blickar bakåt för att kunna blicka framåt) Beaunes vinodlarakademis motto.

Avstjälkningens vara eller icke vara

Framställningen av vita viner är tämligen homogen i hela Bourgogne, men vad gäller röda viner varierar tillvägagångssätten. Alla gör på sitt sätt. Varje vingård följer i huvudsak sina egna regler och har sina egna vanor. Allt detta utvecklas med generationer, utbildning, smak och trender. Ska man avstjälka, det vill säga rensa bort stjälken från druvan innan jäsningen? Romanée-Conti och Domaine Leroy avstjälkar lite, eller inte alls. Grannvingården Henri Jayer däremot avstjälkar alltid hela sin skörd. Den mest troliga författaren till ett anonymt verk som publicerades 1779 i Florens, dom Denise, var tidigare ansvarig för mat och dryck i ett kloster i cisterciensorden. Verket handlade om viner från Bourgogne och speglar klostrets och Côte d’Ors bruksmetoder. Enligt dom Denise bör man avstjälka tre fjärdedelar av skörden, resten stöder upp ”locket”

(ansamlingen av stjälkar och skal som gradvis stiger upp till ytan). De flesta burgundiska författare från 1800-talet rekommenderar inte avstjälkning förutom vid kraftig coulure, då andelen stjälkar blir för hög i förhållande till andelen druvor. Detta till följd av ojämn blomning på grund av för låg temperatur, vilket ger färre druvor. Hela eller delar av skörden avstjälkas och det kan variera från år till år. Avstjälkning som metod utvecklades i Bourgogne omkring år 1900, och blev gängse bruk i mitten av 1900-talet. I början separerade man stjälken från druvorna manuellt i en rottingkorg. Därefter började man använda maskinell utrustning, först i form av en hårdmetallcylinder som skadade druvorna, och därefter maskiner som var mindre brutala. De som föredrar avstjälkning menar att stjälkarna har en försämrande effekt på färg och syra, samt att förekomsten av stjälkar stör den traditionella urlakningsmetoden pigeage och producerar aggressiva tanniner med örtiga smaker. De menar också att vinet blir mindre fylligt på grund av stjälkarnas vatteninnehåll. Vinodlarna i Bourgogne väljer i allmänhet en gyllene medelväg avseende andelen stjälkar som bevaras respektive avlägsnas. Hela druvor bidrar med en naturlig komplexitet till jäsningen, något man ofta vill bevara.

Sorteringsbältet dök upp på många vingårdar under 1990-talet.

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Även om maskinkrossning har utförts sedan urminnes tider så har Pézerolle de Monjeu ända sedan 1700-talet motarbetat den teknik som dom Denise så varmt rekommenderar. Clos de Vougeot går ännu längre och krossar druvorna redan innan de läggs i fatet eller tanken. Maskinell krossning har blivit utbrett sedan dess, men det finns fortfarande motståndare. De olika avtappningsteknikerna har man känt till sedan 1700- talet. Vissa principer gäller överallt, så som att underhålla utrustningen och att hålla jäskällaren oklanderligt ren. ”Vinkällaren bör likna ett sjukhus”, menar Vincent Leflaive.

I Côte de Nuits tappar man av tanken när den första jäsningen är helt avslutad, medans man i Côte de Beaune tappar av lite tidigare. Det finns olika metoder, men avtappningsproblemet återkommer alltid, särskilt eftersom varje årgång kräver anpassning. Att låta vinet jäsa i kontakt med skalen var en ganska kort process under 1700-talet och generellt lät man druvorna jäsa tillsammans med skalen lite längre i Côte de Nuits än i Côte de Beaune. Urlakningen (för röda viner, förstås) översteg sällan tre till fyra dagar. Smakpreferenserna har utvecklats till förmån för strävare och mer färgrika viner. Jäsprocessen förändrades under 1800-talet och idag låter man musten jäsa tillsammans med skalmassan under två till tre veckor.

Pressning av chardonnay.

Dessa oändliga urlakningar väcker kontrovers. Domaine de Corton-Grancey (Latour) är en av få som fortfarande är traditionen trogen och låter musten jäsa med skalen i fem till sex dagar. Vinmakaren anser att pinot noir är särskilt lämpad för denna korta urlakning. Det inflytande som vinkritiker har idag får vinproducenten att visa på värdet av sitt vin genom att förklara sin praxis och sina metoder.

Det här nya fenomenet spelar en stor roll i den slutgiltiga värderingen av vinet och bilden av vingården. ”En god skörd kräver lite grönt och till och med lite ruttet”, brukade man säga förr i tiden. Lyckligtvis har idéerna utvecklats sedan dess. Druvorna måste snabbt föras till vineriet, helst inom två timmar efter skörd, för att undvika oxidering.

Skörden passerar numera allt oftare ett sorteringsbälte där det gröna och det ruttna plockas bort. Ibland torkas även skörden om det har regnat på vinstockarna.

Vita viner

Vitvinstillverkning följer allmänna principer, men varje vingård har sina egna specifika metoder. I vineriet krossas druvorna i en maskin, ibland är man så försiktig att man till och med undviker att krossa druvorna för att hålla skörden intakt, sedan pressas de ej avstjälkade druvorna lätt. Stjälkarna (druvans stam, uteblivna ifall mekanisk skörd) underlättar faktiskt pressningen, eftersom de tillför hårda element till massan. Det självavrunna vinet och pressvinet blandas omsorgsfullt. Svaveldioxid (SO2) tillsätts och musten blandas i en tank. Blandningen dekanteras för att separera det klara vinet från den sörja som bildas när lösa partiklar klumpar ihop sig. När musten dekanterats och jäst eventuellt blivit tillsatt, jäses den på ekfat i en till två veckor. Jästiden beror på jästens aktivitet, temperaturen i lokalen, årgången och vingårdens egna seder och bruk. Den andra jäsningen, den malolaktiska omvandlingen, följer ibland direkt efter den initiala alkoholjäsningen, men den kan också äga rum senare, till och med flera månader senare (1969, 1972, 1978). "Så länge mina malos inte är klara, sover jag med ett öga öppet", som en vinproducent från Puligny-Montrachet uttryckte sig. Även om man ger sina kvalitetsviner den allra bästa omsorgen finns det alltid risk för missöden (vissa svårigheter uppstod nyligen hos Hospices de Beaune, t.ex.)

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Tunnbinderi: En burgundisk succé

De burgundiska ekfaten riskerade att försvinna till förmån för cement, tegel och inox-stål (1972 tog staten bort lärlingsintyget i Beaune), men branschen återhämtade sig anmärkningsvärt väl och intyget för yrkeskompetens återinfördes i Beaune 1983. 22 tunnbinderier, som tillsammans står för 680 anställda, producerade år 2020 185 000 fat (varav 70% exporterades till kvalitetsvinsproducenter i länder över hela världen).

François Frères i Saint-Romain (TFF Group) står för 20% av världsmarknaden för högkvalitativa fat och 90% av deras produktion exporteras. Gruppen har 600 anställda.

Totalt finns det 22 tunnbinderier: Damy, Sirugue, Billon, Rousseau, Gillet, Cavin, Seguin-Moreau, Lefranc & Délézinier, Dargaud & Jeaglé bland andra. Träråvaran är noggrannt utvald - ekar från skogarna Bertranges (i Nièvre), Tronvais (i Allier), Cîteaux och Châtillonnais (i Côte d’Or) mfl. Ekstavarna, huggna för hand, torkar under tre års tid. Andra tunnbinderier (som Parnalland) ägnar sig istället åt kartongtillverkning nu för tiden.

Pigeage av pinot noir (fottrampning har inte försvunnit överallt, och förekommer även hos vissa kända vingårdar).

Koldioxid ackumuleras i jäskällaren och därför är god ventilation viktigt.

Vinodlaren håller ett tänt stearinljus när han går för att titta till sina fat. Om lågan släcks är det bäst att vända om direkt! Det har funnits år då jäsningen har gått väldigt snett (1947, 1969) och fat fyllda till två tredjedelar svämmade över. Trots framsteg inom vetenskapen förblir dessa fenomen okända och föga förklarade. Pressteknikerna har utvecklats mycket.

En tredjedel nya ekfat kombineras med fat som har ett till tre år på nacken. Vi kommer alltid tillbaka till rådet som oraklet från Delphi gav: Ne quid nimis (lagom är bäst). Detta eftersom överflödet av brända och rostade smaker samt smaker av ek, vanilj och hasselnöt ger det burgundiska chardonnayvinet en kalifornisk stil. Beroende på storleken på produktionsvolymerna samt appellationerna kan faten ersättas med tankar.

När det gäller jästfällningen utgör den ett av de vackraste heliga krigen i de vita kvalitetsvinernas land. Omtappningen i källaren skiljer det klara vinet från jästfällningen (de döda jästceller som ackumulerats i botten av faten).

Vissa låter sina viner ligga kvar på jästfällningen, för att bevara dess näst intill magiska egenskaper, men andra tar inte den risk som metoden medför. Ytterligare andra tar en medelväg, och tappar av större delen av fällningen i slutet av den första jäsningen, för att sedan låta vinet jäsa på det fina sedimentet i två år. Jästfällning verkar vara det bästa för att förhindra oxidering och det gör också att man kan minska på sulfitadditiven.

Många vinerier, särskilt i Côte de Beaune, rör fortfarande om jästfällningen i vinet, en metod som kallas bâtonnage. Även om vinet som lagrats på sin jästfällning inte verkar signifikant bättre, så berikas det med kväve och aminosyror från jästen, vilket underlättar den malolaktiska omvandlingen. Detta ger ett vin som inte är särskilt brådmoget men som har god lagringspotential.

Röda viner

Till skillnad från vitvinstillverkning, där musten tappas på fat direkt efter pressning, så innebär rödvinstillverkning att även druvorna ligger i den tank där alkoholjäsningen äger rum. Hur länge då? Det kan variera, från tio till mer än 20 dagar. Värmekontrollen är

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avgörande, och den utförs mer effektivt än förr i tiden då man kunde använda ett lakan eller ett täcke, eller så la man helt sonika ett isblock i musten. Man fottrampar inte längre om det inte krävs för att få till ett roligt fotografi, den ritualen har nästan försvunnit. Idag är processerna för att få ner ”locket” både enklare, mer hygieniska och mindre farliga (för att slippa risken för plötslig kvävning). Musten tappas sedan på fat efter att ha klarnats i en annan behållare. Avlagringen i botten av tankarna placeras under en press från vilken den självavrunna musten kommer ut, detta kallar man den första musten. Från den andra pressningen införlivas den andra musten delvis i denna första must. På fat genomgår vinet sin malolaktiska omvandling. Ombytlig som få, ”malon” dämpar syran och löser många andra problem som kan uppstå vid tappning på flaska. Under omtappningen i december, mars och augusti tar man bort den fina jästfällningen vilket eliminerar det mesta av koldioxiden. Tillsatsen av sulfiter motverkar mikrobiell surhet. Man säkerställer att faten är helt fyllda, eftersom det unga vinet inte bör ha kontakt med syret i luften. För kvalitetsviner använder man nya fat. Efter 18–24 månaders lagring är vinet redo att stå på egna ben. Man blandar ofta när man har flera årgångar i samma vin.

”Det finns inte oändligt med alternativ ifall man vill göra ett bra rosévin”, säger André Coillot från Marsannay-la-Côte. ”Man får låta druvorna urlakas en dag. Det är det som man kallar för blödning. Men oftast har man kort om tid och behöver krama ur druvan direkt.” Blödningen ger de bästa rosévinerna. Man använder blå druvor med grönt fruktkött när man tillverkar rosévin. Man kan också göra rosévin på samma sätt som man gör vitt vin (detta kallas för ”vin gris” och är ett mycket blekt rosévin) och enbart pressningen räcker alltså för att frigöra färgen som kommer från druvskalen.

Chaptalisering

Chaptalisering är en gammal metod som munkarna i Cîteaux au Clos de Vougeot tog till sig redan på 1700-talet. Chaptalisering innebär att man tillsätter socker mellan klarning och jäsning. Man vet att 17 g socker höjer alkoholhalten. Vissa år, som 1825 eller 1985 så nådde man en naturlig alkoholhalt på 15 volymprocent (utan chaptalisering). En alkoholhalt på 13-14 volymprocent är inte helt ovanlig. Ifall man då tillsätter socker i flaskan ger det ingen effekt. Men graden av förvandling av det naturliga sockret till alkohol förblir en gåta, och man kan inte förutse alkoholhalten i ett vitt vin om det inte är chaptaliserat. 1976 trodde man att man skulle kunna nå en naturlig alkoholhalt på 15–16 volymprocent, men i slutändan så översteg inget vin 14 volymprocent alkohol. En särskild årgång får ibland namnet Chaptal (1965, 1977, 1984) för att den har för mycket tillsatt socker.

1979 infördes nationella regler för chaptalisering i hela Frankrike - och inte efter beslut från de lokala hovrätterna som tidigare - vilket kräver ett flertal nya förpliktelser:

ett skördeförbud, en mognadsstudie och fastställandet av en maximal gräns för varje appelation med kontrollerad ursprungsbeteckning. För att få fram det så har man vanligtvis tagit appelationens miniminivå och höjt den med 3 punkter, med ett tak på 14,5 volymprocent. Gränsen för chaptalisering i Bourgogne i början av 2010 var max 2 punkter/hl samt 200 kg socker/ha. Men man måste också ta varje vingårds speciella situation i beaktande. Det mycket nordligt belägna Chablis krävde exempelvis ett antal avvikelser mellan 1965 och 1973. En avvikelse från taket på 2 punkter/hl åren 1965, 1968 och 1973, och en avvikelse från den maximala sockerhalten/ha 1966, 1970 och 1973, det vill säga sex avvikelser på 9 år - men ingen av dessa avvikelser sanktionerades.

Chaptalisering kräver både fingertoppskänsla och kunskap. Det kan faktiskt göra vinet tungt, alkoholstarkt och tillföra en hetta. Den höjer dessutom alkoholhalten i vinet.

Europeiska Unionen skulle vilja lagstifta om detta, men det verkar omöjligt att ena vinodlare från medelhavsområden respektive norra områden. Man håller sig till de gamla hederliga metoderna. Så är också fallet med många andra problem relaterade till vinodling

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och produktion som skiljer sig åt inom Europa, där det knappast finns en standardiserad lösning.

Oenologen, denna främling

Oenologer (vinodlingstekniker) finns över hela världen och de har tagit ett kliv fram på vinvärldens teaterscen. Där är oenologen regissör. Han leder arbetet. Han står för den röda tråden. Han har sitt namn på affischen. De kända vingårdarna i Bordeaux heter Ribéreau-Gayon, Peynaud, Berrouet, Rolland och Dubourdieu. Bland de kända vinområdena så är de burgundiska vinproducenterna ensamma om att låta oenologen sitta i sufflörluckan. Det råder inga tveksamheter - man blandar inte, utan man väljer ut ett första och ett andra vin. Men är det anledning nog för oss att förstå varför de burgundiska vinproducenterna betraktar oenologin som en konstart i sig?

Bourgogne och dess universitet tog god tid på sig. 1890 lekte man med tanken på ett universitet för vin- och vinodlingsvetenskap och idén förverkligades... 1990, i samarbete med Institut Jules-Guyots stiftelse i Dijon. Den ekonomiska strukturen och fastighetssystemet i Bourgogne privilegierade för övrigt familjeföretag. Oenologen skördar sin framgång i de kapitalistiska system som slotten i Bordeaux eller de kaliforniska vinerierna verkar i. En framstående rådgivare krävs för att förvandla druvorna till vin när chefen är i London eller i Paris. Men Bourgogne avser ensam ta det fulla ansvaret för det hårda arbete det innebär. Den burgundiska vinproducenten, utbildad på en vinakademi, ofta vid ett universitet, hanterar sin produkt från början till slut. De stora vingårdarna, särskilt de som är både vinodlare och tradingbolag, har alla en person med titeln oenolog (kvinnorna har tagit stor plats: Laurence Jobard, Nadine Gublin, bland många andra). På annat håll vakar vinproducenten över sin produktion, som är hans viktigaste konstart. Att vända sig till oenologen är en rutinmässig åtgärd, det gäller särskilt för analyserna.

Oenologi har blivit en helt egen vetenskap sedan slutet av århundradet. Louis Ferré är en efterträdare till grundarna inom vetenskapen. Redan som nyutexaminerad från Maison-Carrée i Algeriet hade han ensamt inflytande över vingårdarna och de burgundiska vinerna mellan 1920 och 1940. Som chef för Beaunes oenologiska observatorium bidrog han med en sensmoral och en metod som kom att användas i många vinerier. Den mycket kompetenta Louis Ferré arbetade i en kontext av djup ekonomisk lågkonjuktur, bland vinodlare som ofta var lågutbildade och som hade ett ganska produktionsfokuserat perspektiv. Max Léglise ifrågasatte hans idéer. Han fick också stort inflytande, men arbetade på ett helt annat sätt: genom att snabbt starta jäsningen vid en temperatur på 35 grader får man snabbare fram man ett vin som är redo att drickas.

Jäsprocessen tenderade alltså att vara utdragen, sedan kortades processen åter ner, då det på 1970-talet fanns en önskan om att producera mer njutbara och friska viner. Den internationella pressen reagerade med att först hylla och strax därefter beklaga sig över fenomenet. Och så återkommer vi då till en längre jäsning på 1980-talet... ”Extrahera!

Extrahera!” sa Louis Latour, ”det är en burgundisk oenologiterm. Det bidrar inte med någonting här. Här ska man fånga de aromer och smaker som svävar i luften.”

Oenologen analyserar det framtida vinet.

Den enda privata oenologen som tillfälligt vann berömmelse i Bourgogne heter Guy Accad. Man har till och med talat om ”accadiska viner”. Guy Accad föddes i Beirut och flyttade till Nuits-Saint-Georges 1976. Han var elev hos professor Branas i

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